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De la couleur au papier


Je vous expliquais dans mon premier post le début de mon processus de création pour cette série de portraits, avec une première phase de dessin au crayon. Pour approfondir ce que j'avais dit précédement dessus, je représente assez fidèlement les modèles choisi sans pour autant accentuer à fond la ressemblance. Ce n’est pas réellement ce qui m’importe, je choisi une image qui m’inspire dans sa position, son regard, son attitude et je la dessine de manière académique tout en modifiant un petit détail, en accentuant une mèche, etc. Par exemple, pour le portrait Lou, j’ai imaginé une chevelure longue et raide, tombant de chaque côté alors que le modèle a les cheveux attachés. Et j’ai d’ailleurs accentué ce côté raide et imposant en le réalisant à l’encre noire avec un pinceau brosse assez épais.

Je procède donc par étapes où je réalise tout à la main, puis organise/déstructure/etc à l’ordinateur. Allié le fait-main aux techniques numériques a vraiment été pour moi un stimulateur d’idées et me permets d’aller au delà de ce que je pourrais imaginer. Les possibilités sont infinies et c’est ce qui rends le travail enrichissant et excitant. J'ai donc réalisé des tâches à l’aquarelle sur du papier à grain fin qui m'ont servi pour venir habiller les portraits. Pour cette série, j’ai eu envie de couleurs chaudes. En même temps que je concevais mes esquisses, j’imaginais une palette de couleurs dans des teintes orangé, ocre, jaune, beige, cyan, bleu foncé. C’est la première fois que j’établissais une gamme de couleur et cela m’a un peu facilité le travail, pour avoir un rendu global “homogène” et m'éviter aussi de me perdre en cours de route...

Je les ai donc importé sur mon ordinateur et commencé ce travail de colorisation avec les tâches scannées. Je n’ai pas vraiment d’idée précise à ce moment là, je créé une image de manière assez instinctive en testant plusieurs choses. C'est comme si je m’amusais à les “vêtir”, à les changer du modèle initial, en jouant avec les aplats de couleur, les traits à l’encre, tout ce que j'avais préalablement conçu à la main. Je pourrais passer des heures à imaginer différents assemblages, différents rendus. Mais j’essaie de garder ce côté “spontané” du fait-main qui me plaît le plus. Et ce procédé me permet vraiment d’essayer diverses façons d’assembler les éléments et de poursuivre une illustration commencée à la main.

L'étape finale consiste à les sortir sur papier; j'ai choisi de les faire imprimer sur du papier hahnemühle à l'aspect doux et soyeux, du papier d'art qui révèle à merveille ce type de rendu. Et j'ai opté pour une petite marge blanche qui mets en valeur l’œuvre de part le contraste avec la teinte légèrement rosé du fond.

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